SeVeal trace les produits phytos et les semences de A à Z
Grâce au projet SC Trace, SeVeal suit les produits phytos et les semences à la trace, des fournisseurs aux magasins.
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« Lors de la mise en place de notre WMS (Warehouse Management System, logiciel destiné à gérer les opérations d'un entrepôt de stockage), nous avons constaté que l'on ne pouvait pas lire les codes-barres de tous nos fournisseurs, car chacun avait son référentiel », relate Jean-Christophe Pienne, directeur des opérations de SeVeal. Centrale d'achat et de référencement de produits de protection des plantes et de semences, l'entreprise réalise des prestations logistiques (stockage, transport...) pour les distributeurs agricoles, mais pas uniquement. Sont présentes à son conseil d'administration Vivescia, Acolyance et Novagrain.
Homogénéiser le suivi
Après ce constat, les discussions ont débuté avec InTerra Pro et Odalis. « Nous avons décidé de monter un projet avec les fournisseurs », raconte-t-il. Le groupe Soufflet se joint à la démarche, ainsi qu'Area. « Nous avons contacté les firmes en phytos et semences, car les problématiques sont les mêmes », explique Jean-Christophe Pienne. Bayer, BASF, Dow, Syngenta et Limagrain sont alors intégrées dans le projet : SC Trace est lancé. Son objectif ? Tracer de manière homogénéisée et cohérente les produits phytos, les semences, et depuis peu les adjuvants, du fournisseur à l'agriculteur. Et ce n'est pas une mince affaire ! Un besoin exprimé par les entreprises, qui s'est depuis mué en nécessité réglementaire, avec la loi d'avenir agricole de 2014, qui prévoit l'obligation au 1er janvier 2016, pour les distributeurs s'adressant aux utilisateurs professionnels, de faire figurer dans leurs registres de ventes les quantités, les numéros de lots et les dates de fabrication des produits phytos. Les premiers travaux de SC Trace sont menés avec le groupe européen de fournisseurs Cristal, qui s'était déjà penché sur le sujet. « La distribution a été un catalyseur », relève Jean-Christophe Pienne. En 2013, les premiers tests sont réalisés. « Pour le déploiement, nous nous sommes rapprochés de l'association Agro EDI Europe », explique le directeur des opérations.
En pratique, les produits sont équipés d'un code-barres bidimensionnel Datamatrix, et les lots d'un code SSCC (Serial shipping container code). A l'entrée, sur la plate-forme, un emplacement correspond à un numéro de lot. Ce triptyque produit, emplacement et numéro de lot est « moins chronophage, mais en revanche peut prendre plus d'emplacements », reconnaît Jean-Christophe Pienne. Chez SeVeal, les produits sont livrés dans les magasins du réseau des partenaires, chez les agriculteurs, ainsi que chez des distributeurs en prestation de service.
Tablettes en point de vente
Dans le cas des points de vente des partenaires, pour mieux suivre les produits, certains magasins ont été équipés de tablettes. « Il a fallu se poser la question, est-ce que je veux une solution fixe ou mobile ? Une tablette ou une douchette ? Radiofréquence ou Wi-Fi ?, explique Jean-Christophe Pienne. C'est l'option tablette, une par site, avec le Wi-Fi, qui est retenue. « C'est beaucoup plus lisible, et elle possède d'autres fonctionnalités », observe Fabien Jung, responsable service client. « Le choix des terminaux a été fait par les magasiniers, qui ont déterminé les nouveaux paramètres de travail », précise Jean-Christophe Pienne. Vingt-cinq sites sont équipés, et cinquante-cinq sont en cours, sur les 195 points de ventes du réseau SeVeal. La décision a été prise en fonction des volumes. « L'étude, le développement, l'installation de la tablette et du Wi-Fi coûtent entre 3 500 et 5 000 € par site », chiffre le directeur des opérations.
Marion Coisne
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